Comment prendre soin de ses salariés
Un mal pour un bien : le report à septembre de notre édition 2017 nous donne l’occasion de vous présenter plus en détail nos tables rondes, qui seront composées de la même façon que nous vous l’annoncions pour juin. Première partie de cette présentation : trois expériences sur ce que les entreprises peuvent faire pour l’épanouissement individuel de leurs salariés. Ce seront les témoignages qui ouvriront la matinée : ceux de Julien Finaud, de l’ASM Omnisports, de Virginie Vandermeersch, sophrologue, et d’Isabelle Calvairac, responsable de la Communication de la Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin.

Exemple d’action solidaire Caisse d’Epargne : une grande journée festive pour des enfants handicapés.
Lale moment.
Préserver les salariés
Quand on vous dit « sport en entreprise », vous pensez peut-être à la salle de muscu installée dans les sous-sols pour attirer les profils dynamiques ou au duo vedette des salles de détente pour startuppers – babyfoot+table de ping-pong. Quand l’ASM Omnisports s’intéresse à la question, cela va beaucoup plus loin. Le programme Vitalité, mis en œuvre d’abord pour et avec l’entreprise Michelin, a d’abord pour objectif de répondre à des enjeux majeurs : la qualité de vie au travail, la prévention santé, la préservation de salariés voués à partir de plus en plus tard en retraite.
La vision qui sous-tend ce programme, c’est d’inciter les personnels, surtout les plus statiques dans le tertiaire, à se mettre au sport, durablement, et donc à lever les freins psychologiques et pratiques à la mise en action.
Concrètement, cela se traduit par l’accompagnement des entreprises pour la mise en place d’équipements sportifs, le coaching, le souci de s’inscrire dans la politique générale RH et RSE de l’entreprise et de s’adapter le plus possible aux conditions réelles des situations de travail.
Le programme se développe aujourd’hui dans d’autres structures. Et il est en relation étroite avec des chercheurs de l’Université et du CHU, afin de disposer de mesures précises des conséquences positives, tant sur la santé des salariés que sur l’économie de l’entreprise.
Et le plaisir dans tout ça ? « Ce n’est pas notre finalité, précise Julien Finaud. Mais il est forcément présent, sinon ça ne fonctionne pas. »
Retrouver l’équilibre
Virginie a elle aussi travaillé avec Michelin et main dans la main avec le programme Vitalité. D’ailleurs, elle connaît l’ASM Omnisports mieux que personne, puisqu’elle a mené un parcours remarqué, dans la section tennis. C’est en tant que sportive de haut niveau qu’elle a découvert la sophrologie. Avant d’en faire son métier, elle a aussi été infirmière au CHU de Clermont. Aujourd’hui, riche de ces expériences, elle a ouvert un cabinet et une école de sophrologie à Riom et a fait de la pratique en entreprises une de ses spécialités.
En coach individuel, en conférence ou en situation de crise, en prévention ou en reprise d’activité après un burn-out, en accompagnement de changements ou pour apaiser des tensions… ses interventions dans le monde du travail peuvent être de natures très diverses. Mais elles ont toutes un point commun : « La difficulté à prendre du recul, le réveil d’une intensité émotionnelle », explique-t-elle.
La sophrologie aura pour finalité, poursuit-elle, « de répondre à ces situations en créant un équilibre entre tête, cœur et corps, en travaillant l’intériorité de la personne, pour qu’elle ait prise sur ses relations, ses capacités d’adaptation. »
Pour autant, ces interventions n’ont pas seulement pour objectif de traiter les conséquences de défauts d’organisation. Elles sont toujours précédées d’un diagnostic. Si besoin est, la sophrologue n’hésitera pas à faire appel à d’autres compétences, pour un travail d’équipe destiné à prévenir tout risque.
Comme quoi le travail collaboratif n’est pas seulement pertinent au sein des entreprises, mais aussi dans les pratiques de ceux qui les accompagnent…
Donner du sens
Quand on a pendant près de deux siècles aidé les ménages à gérer leur budget, géré des jardins ouvriers et des bains-douches, puis proposé du micro-crédit, on n’oublie pas facilement le sens du mot solidarité. Même en devenant une banque (presque) ordinaire. On a même envie de partager ça avec ses employés. C’est pour cela que la Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin s’est lancée il y a six ans dans cette opération, devenue annuelle : la Semaine de la Solidarité. Chaque année, 200 volontaires – salariés, retraités ou administrateurs – sont invitées à donner une journée de leur temps (dont la moitié sur leur temps de travail) pour participer à une action ou un grand défi en partenariat avec des associations du territoire. Le temps d’une journée, cet apport massif de bénévoles permet de faire passer un moment inoubliable à des personnes en difficultés, malades ou handicapées, de soulager ceux qui les encadrent, de réaliser des rêves un peu fous, de rencontrer des personnes formidables.
Le croiriez-vous ? Ces propositions sont prises d’assaut. « C’était le cas dès la première année et maintenant, nous sommes complets en quelques heures, souligne Isabelle Calvairac, qui pilote l’opération. Il y a beaucoup de frustrés car on refuse du monde, on ne peut pas dépouiller les agences… »
Les motivations sont multiples : l’occasion de vivre des moments très forts, la curiosité, l’implication dans les valeurs de la Caisse, l’envie de travailler avec des associations qui sont souvent leurs clients…
Une jolie façon de donner du sens au travail demandé à ses salariés au quotidien et de mettre en œuvre très concrètement un slogan qui ne sonne pas vraiment creux à la lumière de cette expérience : « Proche, engagé, solidaire ».
Rendez-vous le 21 septembre pour échanger autour de ces expériences.
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